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Référence de la petite annonce : 3791
Je propose dans la catégorie : texte à lire
annonce déposée le : 22-01-2008
Par : avi
A propos des "cercles d'abondance"
Je vous livre un texte que j'ai reçu du Canada, qui résonne bien en moi et me fait comprendre pourquoi intuitivement je me suis toujours refusé à participer à ces "chaines d'abondance"

Bien à vous
Avi

« Si tu es au courant d’un problème et que tu ne fais rien, tu fais partie du problème » Citation de Gandhi


[...]Pour résumer simplement, et sur la base de ce qu'on m'en a expliqué, il s'agit d'un système pyramidal classique même s'il est ici très bien présenté (sous forme de cercle ou de roue).
La base du système consiste à mettre une somme d'argent (2000 € dans le schéma présenté) et à "monter en grade" jusqu'à récupérer 8 fois la mise (16000
) sur la base de l'argent fourni par de nouveaux entrants.

En l'absence de création monétaire ou d'influx d'argent par une source donatrice extérieure dans le système, il est donc impossible que tout le monde gagne et il y a nécessairement sept "perdants" pour chaque "gagnant".

Pour prendre une métaphore simple : il s'agirait d'avoir un grand hall dans lequel chaque personne qui entre met une pièce dans un pot commun et de temps en temps une personne sort en emportant huit pièces. Le hall va vite être encombré...

Ou pour prendre un exemple chiffré, si 200 personnes rentrent dans le système, il y a 400000
disponibles, ce qui correspond à 25 personnes prenant 16000 chacune.
Impossible donc que les 200 personnes s'en sortent avec 16000
, cela nécessiterait 3,2M disponibles, c'est à dire 1600 entrées dans le système, etc. Et la seule manière que personne ne perde, est que tout le monde reparte avec sa mise de départ.

La force de ces systèmes (hormis l'habillage ici portant sur "Ca marche avec le cœur pas avec la tête", ou "Ca nous met face à nos peurs relatives à l'argent"...) repose sur le fait que :

- les premiers à entrer gagnent effectivement
- il s'effondre ensuite relativement rapidement quand on a "asséché" la
population dans laquelle tourne le système et sa partie prête à entrer dans le jeu
- l'absence de trace écrite et la distance entre celui qui touche l'argent et celui qui le donne (3 ou 4 niveaux de relations) limitent le risque de plaintes (en plus du côté fiscal/taxation qui dissuade de porter plainte)
- le montant de 2000
est suffisamment élevé pour motiver les gens à activement chercher des contributeurs nouveaux
- il fait porter la responsabilité de l'échec sur les individus (pas trouvé assez de monde, ou des gens pas assez actifs ou n'ayant pas un réseau suffisant,...)

Finalement le succès à l'échelle individuelle repose sur une simple question :
est-ce que je suis entré assez tôt pour avoir une chance de sortir ?
A laquelle on peut éventuellement ajouter une seconde question : est-ce que c'est également assez tôt pour que ceux que j'ai convaincus d'entrer après moi aient également une chance de sortir ?

Ce système est en particulier différent (c'est pourtant la présentation qui en est faite) de systèmes de tontines en Afrique qui sont plus des systèmes d'assurance collective (on constitue un capital commun qui est utilisé par des membres dans des cas de besoin, décès, maladie, etc.) ou des systèmes de prêts (on constitue un capital commun qui est prêté, et non donné, de manière tournante aux membres du système, avec plus ou moins de taux d'intérêt).

Voilà, je sais que c'est une perspective qui n'est pas celle qui est présentée, et je ne prétends pas nécessairement avoir raison, mais ce sont les raisons principales qui font que je ne suis pas intéressé par la participation à ce schéma, quel que soit le niveau d'"avancement" dans la population ciblée.


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Cette page, mise en ligne le 22-01-2008, a été consultée par 946 visiteurs
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