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Référence de la petite annonce : 9416
Catégorie : texte à lire
annonce déposée le : 24-09-2009
Par : ronnybzh
Etre ou Avoir

L’argent peut-il faire le bonheur ?

Dès qu’on parle d’abondance ou de prospérité, l’argent pointe habituellement son nez. La prospérité, c'est pour certains la garantie d’un revenu financier. D’autres évoquent des sommes d’argent fort variées montrant bien la relativité et la subjectivité de cette notion de richesse. En moyenne la richesse matérielle, c’est 7 fois ce que je possède déjà. On peut donc se sentir riche avec bien peu et  se sentir démuni tout en étant assis sur une montagne d’or comme Picsou. L’abondance peut également signifier ne plus avoir à travailler dans un emploi jugé intéressant. L’abondance est souvent perçue comme quelque chose d'exceptionnelle qui n'arrive qu'une fois et qui a le pouvoir magique de régler tous les problèmes. N’étant pas accessible à tout le monde, elle est réservée à une élite, ceux qui sont nés pour être riches, sauf si par chance vous gagnez un paquet d’argent au Loto. Pourquoi s’acharne-t-on à vouloir toujours plus d’argent alors que ce dernier a la réputation de ne pas faire le bonheur ?

Des termes comme abondance, richesse et prospérité sont des nominalisations (John Grinder & Richard Bandler dans Frogs into Princes), c'est-à-dire des processus figés qui visent pourtant à acquérir quelque chose qui a de la valeur.  Que cherche-t-on donc à faire prospérer?  Faire prospérer quoi ou qui, de quelle manière et pour quel objet ?  Et quelle est la source de cette richesse?

Posséder ou être possédé ?

Si vous êtes si attaché à vos biens matériels, c’est peut-être que votre ego vous fait croire que vous êtes ce que vous possédez, ou ce que vous faîtes pour acquérir plus de richesse. Vous vous identifiez à ce que vous voulez posséder. Le danger est que ce sont ces biens qui vous possèdent.  Car qui êtes-vous si vous perdez vos biens? Vous n’êtes plus rien? Vous allez déprimer ou vous suicider? Voila une croyance qui explique les raisons de notre attachement si puissant aux choses matérielles. Tout perdre, c’est prendre le risque de se perdre, et de ne plus savoir qui on est. Sous l’effet de la peur qui nous domine, nos stratégies de survie vont s’activer pour nous enchaîner encore plus aux choses matérielles, défendre les intérêts acquis avec vigueur.

Pour vérifier votre degré d’attachement aux choses matérielles, demandez-vous ce qui se passerait émotionnellement si vous perdiez tout ce que vous possédez? Que se passerait-il si vous perdiez  tous les signes extérieurs de richesse de votre métier ou de votre position sociale à laquelle vous êtes si attaché? : fini la belle voiture de fonction, plus de bureau prestigieux, plus de stock options, plus de voyages luxueux ou de carte de crédit? Vous sentez vous menacé dans votre existence?  Vous allez partir en croisade pour crier à l’injustice et mettre en cause votre entourage, vos employeurs, le marché, la société, avant de repartir avec acharnement à la recherche du même leurre professionnel ? J’ai rencontré un haut dirigeant au chômage qui avec 15.000 euros par mois pour vivre avait un cruel sentiment de précarité et exprimait son sentiment d’injustice !

John Grinder & Richard Bandler  (dans Frogs into Princes) nous disent t que tout comportement vise une intention positive. Dans le cas de la richesse et de l’abondance, cette intention importante et légitime, c’est le sentiment d’être, d’exister, de remplir notre mission d’humain le mieux possible en contribuant, à la mesure de nos moyens, à l’amélioration de notre environnement. Voila  une cause qui mérite toute notre attention. La question clé, c’est comment satisfaire cette noble intention de façon appropriée? Faut-il avoir toujours plus pour être?  Ou faut-il  faire voeux de pauvreté en renonçant à la richesse matérielle pour avoir le sentiment d’exister? Ou peut-on concilier biens matériels et un fort sentiment d’existence?  Peut-on être moine et rouler en Ferrari?

Qui est ce « Je » qui veut être riche ?

Quelle piste suivez-vous pour savoir qui vous êtes, pour développer votre sentiment d’exister, pour vivre ce « je » qui semble avoir tant d’attraits ? Qui est ce « je » qui pilote notre vie?  Quand je dis « je » ou « moi », de quoi parle-t-on?  En fait, il y a plusieurs « je » qui souvent se combattent, parfois cohabitent pacifiquement, s’équilibrent, et qui parfois établissent une fructueuse collaboration.

Il y a le « je » de votre « ego », le « je » idéalisé ou social. Cet ego détermine votre ambition, c’est-à-dire la vie que vous voulez réaliser pour vous-même, ainsi que les biens matériels qui y sont associés. Votre ego détermine également votre rôle, c’est-à-dire le type de personne que vous avez  besoin d’être pour créer la vie que vous souhaitez et être accepté par votre famille, la société, votre culture. Votre ego est exigeant car il conditionne le sentiment de richesse et de bonheur au respect d’un cahier des charges et d’un bilan financier, qui comporte selon vos croyances, un déficit permanent (C’est un péché d’être riche !), la faillite (La misère absolue sera récompensée ultérieurement !) ou de confortables marges bénéficiaires (Je suis une personne importante car riche !). Et si vous compariez l’état de votre compte en banque aux exigences de votre ego, ou autrement dit si vous vous associez à votre bilan financier, vos sentiments peuvent grandement fluctuer, allant de l’excitation, l’euphorie, à la peur, le sentiment d’être coincé, l’anxiété, la honte, la culpabilité. Ce « je » de votre ego cherche le bonheur dans des sources extérieures, avec l’argent et ce qu’il permet d’acquérir : une résidence secondaire, la chirurgie esthétique ou une voiture plus luxueuse. C’est une dépendance qui engendre en nous l’illusion de la complétude. Mais la satisfaction procurée par l’obtention de l’objet du désir est brève. Car ce qui nous rend heureux aujourd’hui va irrémédiablement changer demain ou l’année prochaine. Bouddha comparait le désir au fait de boire de l’eau de mer. Plus on en boit, plus on a soif. De même, rien de ce que nous possédons ne nous apporte de satisfaction durable, car nous ne savons plus distinguer entre l’expérience de satisfaction et les choses matérielles qui nous rendent temporairement heureux.

Et il y a le « Je » de votre « âme ». Il est difficile à caractériser, alors on parle d’identité « profonde », de « nature profonde », « d’identité essentielle », «d’unicité», de votre « essence » ou  votre « énergie unique ». Un « Je » qui représente l’ensemble des expressions possibles du soi avec tout ce que nous avons fait et été, et tout ce que nous pourrions être et faire. Un potentiel infini d’expression de votre créativité. Normal qu’il soit difficile à définir. Ce « Je » a une autre fonction. Il détermine votre vision, il vous connecte à ce que vous souhaitez créer dans le monde, ou ce que vous souhaitez apporter au monde à travers vous. Il détermine également votre mission, c’est-à-dire votre talent unique, votre contribution spécifique au monde pour que votre vision se réalise. Un « Je » parfois longtemps resté dans l’ombre et qui une fois mis en lumière, est résolument tourné vers le monde extérieur. Ceux, qui témoignent de cette relation privilégiée avec ce « Je », parlent de sentiment durable de paix, de joie, de plénitude et de profonde satisfaction. Pour ce « Je », il n’y a pas de cahier des charges à remplir, car ce que vous souhaitez a toujours été présent en vous et sera toujours présent en vous. Le « Je » de votre « âme » trouve le bonheur dans des sources intérieures inépuisables. Votre « âme » était présente bien avant la construction de l’ego.

De nouvelles relations entre l’être et l’avoir.

Être riche et prospère consiste à croire que quoiqu’il arrive dans notre vie, vous avez en vous un potentiel de créativité avec d’infinies possibilités de faire circuler l’abondance. Si vous êtes si attaché à vos biens, vous bloquez cette prospérité car votre ego vous fait croire que vous êtes ce que vous possédez ou ce que vous faîtes pour l’acquérir. Etre intérieurement riche c’est croire que si vous avez réussi à attirer à vous de l’abondance dans le passé, vous avez encore en vous tout ce qu’il faut pour en attirer d’autre. C’est  croire qu’il existe au plus profond de vous, un espace inépuisable de stabilité, de sécurité, de créativité et de richesse.

Protéger farouchement un bien matériel, un savoir intellectuel, le contenu de votre coffre ou d’une formation, présuppose la peur de perdre une denrée rare peu susceptible de se régénérer. Si vous avez su vous connecter à la source de vos ressources, et ressentir ce flux interne de l’abondance, alors vous n’avez plus peur de donner, de partager et de mettre vos richesses au service des autres. Posséder de l'argent ou des choses matérielles n'est plus aussi important dès lors que vous êtes à la source du processus qui les crée. Vous ne dépendez plus d’une situation économique ou des conditions extérieures.

Il reste à se donner l’autorisation de mettre ce potentiel de richesse en lumière. Etre riche durablement, c’est établir de nouvelles relations entre l’être et l’avoir. Le pré requis de cette nouvelle relation, c’est de savoir qui vous êtes, qu’elle est votre nature profonde, quel est votre potentiel de créativité unique pour remplir au mieux votre mission spécifique en tant qu’humain. Quand votre passion, c’est-à-dire votre talent unique et vos sources de motivation, s’alignent avec les besoins de votre communauté, vous êtes dans votre mission, vous avez le sentiment d’avoir trouvé votre place et d’apporter une contribution à l’amélioration du monde qui vous entoure. Vous êtes au service des autres, de vous même et de votre communauté, et sans avoir à renoncer aux exigences matérielles de votre ego. Si vous accordez plus d’importance à votre ego qu’à votre âme, vous risquez de rentrer en conflit avec vous même. Vous pouvez vous sentir déchiré entre les appels de deux sirènes, celles de notre ego, ou celle de notre nature profonde. Alors comment trouver la paix sociale à l’intérieur de soi? Etre heureux tout en conservant et développant les acquis matériels ?

Aligner votre ambition sur votre vision.

Votre « âme », qui s’exprime par une vision et une mission, vous connecte à un cadre d’expression si large qu’il peut intégrer toutes les contradictions de votre ego à propos du fait de réaliser ou non vos ambitions matérielles. Il n’y a alors plus de choix à faire. Vous pouvez avoir les deux. Sachez d’abord répondre aux appels de votre nature profonde, ce que j’appelle les exigences internes en sommeil depuis parfois bien longtemps, car c’est là que se trouve votre potentiel de création et de richesse. Une fois que vous avez  clarifié et réveillé votre mission, vous saurez ce que vous pourrez apporter d’unique à votre communauté. Il reste à vous donner la permission d’exprimer votre talent unique. Le monde saura vite le reconnaître et en demander plus. Et en retour, il saura satisfaire vos ambitions matérielles au-delà de ce que vous avez imaginé.

Dans l’entreprise, êtes-vous au service des multiples egos et ambitions à satisfaire à court terme, vos ambitions personnelles en terme de stock options et les  ambitions de vos actionnaires toujours plus avides? Ou êtes-vous au service d’une mission à long terme, tournée vers la satisfaction des besoins de vos clients?  Et là encore il est possible de faire les deux, si on ne se trompe pas sur les priorités. Pour faire prospérer votre entreprise, sachez avant tout déterminer sa propre richesse, sa mission en terme de service ou de contribution unique à ses clients. Le « marché » saura faire un bon usage de vos talents et apporter à l’entreprise l’abondance dont vous avez besoin pour satisfaire les ambitions légitimes des membres du système, autant celles des actionnaires, que de celles des salariés.

En fait, ce que vous percevez du monde extérieur est comme un miroir de votre monde intérieur. Si  vous ressentez du vide et la misère au plus profond de vous même, vos filtres de perception vont s’organiser pour percevoir inconsciemment cette misère autours de vous, et tenter de la combler par des attitudes compulsives, une dépendance à l’argent, au sexe ou au pouvoir. A l’inverse, la richesse et la complétude que vous ressentez en vous, ouvre les portes perceptuelles sur les belles opportunités de croissance et de bonheur que le monde met à notre disposition.

"Je suis riche des biens dont je sais me passer".  Louis Vigée


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Cette page, mise en ligne le 24-09-2009, a été consultée par 400 visiteurs
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