« Nous sommes près de toi ; nous sommes avec toi ; nous travaillons, nous œuvrons, nous agissons près de toi et avec toi. Ta peur se réveille et se réveillant te réveille. Mémoires de possession et d’enfermement. Elle réveille aussi un sentiment d’impuissance et de perte de repères. Ton enfance en cette vie a été difficile ; tu as connu souvent ces émotions qui reviennent lorsqu’une intimité se présente dans ta vie. Ton enfance a été privée d’intimité, de cette intimité qui rassure, réconforte, réchauffe, nourrit. Ainsi, tu as cherché au fond de toi à échapper à ce manque, à cette douleur insondable et terrifiante pour l’enfant que tu étais. Ainsi, l’intimité s’approchant, tu retrouves ce gouffre.
Enfant chérie, enfant bien-aimée, désormais tu n’es plus seule dans ces moments d’intimité avec un autre être humain en miroir. Tu es remplie de cette Présence que tu connais et que tu expérimentes et que tu ressens et que tu vis au quotidien, désormais. Désormais, lorsque tu te retrouves en présence d’intimité avec un autre être humain, frère ou sœur de la Terre, tu es pleine de ce que tu es, en Présence. La chair est l’âme sont unies. Tu sais, tu reconnais en l’autre cette part divine et tu la connais en toi. Nous ressentons à cet instant dans ton corps des sensations. Entre dans ces sensations. L’enfant souffrante en toi est toujours là. Accepte de la consoler ; accepte qu’elle soit consolée. Tu as lâché beaucoup de résistances. Tu as transformé ton être profond et ta matière. Nous sommes, à cet instant sacré, en Présence en toi et autour de toi. Nous t’enveloppons de Lumière. Ressens en tes cellules, en tes fibres, en tes os et en tes eaux, cette Lumière…
Le sommeil t’a emportée loin et profondément et les sensations d’abandon et d’engourdissement résonnent encore dans ta tête et dans tes muscles. Nous n’ignorons pas, nous connaissons tes états d’entre-deux consciences. Nous t’enveloppons à cet instant de notre protection. Tu vas retrouver les plaisirs oubliés et tu vas pouvoir t’y abandonner sans crainte de t’y perdre. Nous sommes heureux que tu te laisses guider ainsi, sans résistances et que tu t’abandonnes dans la fluidité de ce courant.
Petite fille, petite sœur, femme de la Terre, nous te remercions de ton accueil en ce jour sacré et dès ton réveil. Nous espérons avoir répondu à tes questionnements et à tes inquiétudes au sujet de ta peur. Laisse respirer les réminiscences, ne te crispe point. Ose !... les larmes. Nous te bénissons, nous te saluons, et nous te remercions. Nous allons maintenant nous retirer. »
Reçu pour transmettre,
Brigitte Guilhot